Description :
Visite commentée du lieu par un historien : visite accompagnée à l'intérieur de la tour clocher dans l'église, exposition de bannières de charitons et d'un grand nombre de girouettes. Coq de clocher du 12e siècle et au 20e siècle dans le chapitrel de style. Louis XIII petite brocante au profit de l'association du patrimoine pour les travaux de restauration en cours.
Description Longue :
D’origine romane, l’église paroissiale construite vers la fin du XIe siècle, était primitivement formée par une nef étroite, à peine éclairée de petites fenêtres percées très haut dans la muraille et se terminant en abside semi-circulaire. Cette nef est longue de trente-cinq mètres. Pour répondre aux besoins de la croissance démographique Toussaint DURAND, curé de 1604 à 1638, puis son neveu et successeur Noel DURAND de 1638 à 1673, avec l’aide de la collègiale Toussaint de Mortagne, firent agrandir l’église, lui flanquant deux bas-côtés, avec lesquels elle a été mise en communication par des arcades en plein cintre que supportent dix-huit colonnes cylindriques, avec moulures et chapiteaux dans le genre classique le plus sévère. Plusieurs dates témoignent de l’avancement des travaux : 1618 (pilier central côté sud) 1619 (pilier nord) 1620 (sous le cadran solaire du contrefort ouest) 1627,1628,1629 (dans l’escalier de la tour) 1627 (linteau de la porte du quatrième niveau de la tour) 1632 (lanternon) 1633 (rosace nord) 1848 (voûtement des bas-côtés) et 1849 (pilier sud). La tour achevée en 1632 est construite par Nicolas BOYVIN, maître maçon également auteur de celle de Loisail. Douze fenêtres à baie unique et deux rosaces à compartiments géomètriques répandent seules la lumière dans le pourtour. Au centre de ces deux rosaces, on voit une tête de Christ et une Vierge-Mère qui permettent de supposer l’existence d’autres verrières malheureusement disparues. Le maître-autel du XVII siècle est une œuvre en pierre blanche, peinte et dorée qui / barre le vaisseau en deçà de la première travée du fond du chœur. Il comporte un rétable formé par quatre colonnes, supportant un fronton brisé, entre lequel s’insère un tableau du XVII e siècle, l’Assomption. Nouvelle chaire réalisée par COISPELLIER maître menuisier à Mortagne, installée à l’emplacement de l’ancienne sur son socle en pierre (1832-1836). Fondation de la confrérie de la Charité du Rosaire : Toussaint DURAND, curé de Courgeon, décide de fonder en son église une confrérie pour assister dignement les inhumations de tous les habitants de Courgeon. Fondation acceptée en 1624 par Mgr BERTHAUT, évêque de Sées. Une salle spéciale dans l’eglise très ornementée aux 12 charitons de se changer et de conserver les objets. Dans une lourde pierre prismatique se cache une cuve baptismale en étain de la fin du XVe siècle. Elle est de forme octogonale, avec panneaux à plis de serviette et pilastres gothiques / elle porte deux anneaux latéraux tenus par des gueules de lions, et la même disposition se retrouve sur le couvercle.
